Un peu de jaune, de rouge et de noir, et surtout des pinceaux: voilà comment un Roger Duvoisin au sommet de son art brosse le vif portrait de la faune européenne de sa jeunesse.
Deux ans avant de s’attaquer à un texte de Margaret Wise Brown, Remy Charlip faisait déjà des merveilles en solo.
«Un nouveau genre de livre pour enfants» vantait l’éditeur en 1926, la modernité d’hier fait les classiques du jour, n’est-ce pas?
Non seulement les dessins de ce livre sont d’une légèreté et d’une grâce qui colle parfaitement au sujet, mais en plus de cela la multiplication des points de vue permet une exploration renouvelée des fleurs des champs.
La précision mathématique plongée dans un grand bain d’absurde et mise à sécher sur le fil du conte de fées.
Plus qu’aux fades personnages de cette histoire, c’est à nous raconter son été 1961 que Maurice Sendak s’attache dans ce petit livre.
Sous l’œil aiguisé de Totor et Lili, les deux frères Le Saux établissent à travers ce bel album au format imposant un portrait finement observé du mâle adulte contemporain.
Belle reprise de Rumpelstilzchen, le conte des frères Grimm qui permet à Edward Gorey d’introduire un personnage très proche du Figbash.
Edward Gorey tout en couleurs, est-ce possible ?
Le retour de Treehorn qui, dix ans après avoir rapetissé, est à nouveau aux prises avec des femmes-tronc et des hommes au visage velu, au milieu motifs monochrome sans pareils.
Tel un personnage de Kafka, le jeune Treehorn est un être solitaire que le monde ne semble pas se décider à considérer.
L’occasion pour Edward Gorey de représenter des enfants en butte à toutes sortes de fantasmes et péripéties: écrasé par un bus pour l’un, brulée vive par des peaux-rouges pour l’autre, cerné par la police pour celui-là, etc.
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Cligne Cligne Magazine, une publication du Bureau l’Imprimante
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