Modulage de Pascal Mourgue




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« Dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, dans une école construite par Pencreac’h, j’avais meublé une classe pilote de 35 élèves, pour un budget de 5000 francs de l’époque.
Une prouesse financière et technique puisque pour la petite histoire, je me souviens d’être allé chercher à Udine en Italie, les prototypes d’une classe entière en voiture et que je les ai rapportés dans ma Fiat 850; tout se démontait.
Ces caractéristiques ne pouvaient que séduire Prisunic, c’est ainsi qu’en cohérence avec ce programme j’ai décliné du mobilier pour des chambres d’enfant chez des particuliers: lits superposés, bureaux... le système d’assemblage était baptisé Modulage et employait le tube métallique peint à la peinture époxy.
C’était en 1970, nous étions très virulents, battants et dynamiques.
La revue Domus avait fait un rédactionnel, c’est sans doute ce qui a amené Prisunic à me contacter.
Nous avons pas mal vendu, mais il faut se rappeler qu’à l’époque il y avait très peu de mobilier contemporain, aucune boutique.
Nous avions monté un groupe pour diffuser nos réalisations autoéditées, le groupe Essai; nous avions deux magasins, l’un rue des Minimes, l’autre rue Madame.
Nous étions à la fois chauffeurs, livreurs, vendeurs. Enfin, c’était une belle expérience, mais c’était la galère. »

SOURCES: L’Architecture d’Aujourd’hui n°166 (mars-avril 1973), Crée n°24 (novembre 1973), Crée n°30 (août-septembre 1974), Prisunic & le design (Anne Bony, ed. Alternatives, 2008)

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