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Disons-le tout de suite: cet album ne tient pas ses promesses.
Passé les premières pages / rues on se retrouve rapidement désœuvré à tenter de raconter cette histoire qui n’en n’est pas une.
Pourtant sous-titré a story told in pictures, c’est un album qui ne manque pas d’atouts: un dessin vif, des personnages intéressants, un décor passionnant, et une caractéristique qui accroche tout de suite les amateurs, à savoir une absence de texte.
Qui peut résister à l’ambition que porte un album sans texte?
Surtout quand cette absence est signée de deux personnes: Aaron Heller au design (?) et Robert Deschamps au dessin.
Seulement voilà, la promesse du sous-titre n’est pas tenue: pas d’histoire.
Pas de début, de milieu, de fin, rien d’autre que la numérotation des rues ne vient réellement ponctuer cette déambulation enfantine.
Passé les premières pages / rues on se retrouve rapidement désœuvré à tenter de raconter cette histoire qui n’en n’est pas une.
Pourtant sous-titré a story told in pictures, c’est un album qui ne manque pas d’atouts: un dessin vif, des personnages intéressants, un décor passionnant, et une caractéristique qui accroche tout de suite les amateurs, à savoir une absence de texte.
Qui peut résister à l’ambition que porte un album sans texte?
Surtout quand cette absence est signée de deux personnes: Aaron Heller au design (?) et Robert Deschamps au dessin.
Seulement voilà, la promesse du sous-titre n’est pas tenue: pas d’histoire.
Pas de début, de milieu, de fin, rien d’autre que la numérotation des rues ne vient réellement ponctuer cette déambulation enfantine.
Mais peut-être, pour ne pas passer à côté de ce que ce livre a à nous dire, devons-nous revenir à l’essentiel,
au titre, plutôt qu’au sous-titre.
Let’s take a walk, la proposition d’une promenade dans un centre-ville américain idéal, et rien d’autre
que cette jouissance de la déambulation sans but, sans objet, sinon la mise en valeur de ce théâtre urbain.
Après tout n’est-ce pas là l’essence même de la ballade que cette bande de flâneurs souhaite
nous faire partager ici?
Les enfants qui nous guident tout au long du livre sont, à l’image des deux auteurs, des incarnations
du peintre de la vie moderne tel que Baudelaire le définissait en 1863 :
«Pour le parfait flâneur, pour l'observateur passionné, c'est une immense jouissance que d'élire domicile
dans le nombre, dans l'ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l'infini. Être hors de chez soi,
et pourtant se sentir partout chez soi ; (…) Il s'agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir
de poétique dans l'historique, de tirer l'éternel du transitoire.»
Voilà un livre précieux, parce qu’il ne raconte rien, mais dit beaucoup.
Let’s take a walk
a story told in pictures
Concept de Aaron Heller
Illustrations de Robert Deschamps
Édité par Holt, Rinehart and Winston, New York, 1963
26 pages, 170 x 240 mm.
au titre, plutôt qu’au sous-titre.
Let’s take a walk, la proposition d’une promenade dans un centre-ville américain idéal, et rien d’autre
que cette jouissance de la déambulation sans but, sans objet, sinon la mise en valeur de ce théâtre urbain.
Après tout n’est-ce pas là l’essence même de la ballade que cette bande de flâneurs souhaite
nous faire partager ici?
Les enfants qui nous guident tout au long du livre sont, à l’image des deux auteurs, des incarnations
du peintre de la vie moderne tel que Baudelaire le définissait en 1863 :
«Pour le parfait flâneur, pour l'observateur passionné, c'est une immense jouissance que d'élire domicile
dans le nombre, dans l'ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l'infini. Être hors de chez soi,
et pourtant se sentir partout chez soi ; (…) Il s'agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu'elle peut contenir
de poétique dans l'historique, de tirer l'éternel du transitoire.»
Voilà un livre précieux, parce qu’il ne raconte rien, mais dit beaucoup.
Let’s take a walk
a story told in pictures
Concept de Aaron Heller
Illustrations de Robert Deschamps
Édité par Holt, Rinehart and Winston, New York, 1963
26 pages, 170 x 240 mm.